Rénovation & Extension de la résidence étudiante Maurice Ravel

 

Nanterre • 2021 – 2025

Maîtrise d’Ouvrage : Immobel

Architecte : Bien Urbain – atelier d’architecture
Paysagiste : 22 degrés
BET : Make Ingénierie | Vizea | B27 Codibat | Cycle Up (réemploi)

Surface : 4 045m² (SDP)
Montant des travaux : 10 805 000 € (HT)
Statut : PC en cours

Perspectives : Shift Visuals

 

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La résidence Maurice Ravel, livrée en 1978 par Jacques Kalisz pour le compte de l’Association de la Maison des Jeunes Musiciens, constitue un exemple représentatif de l’architecture proliférante des années 1970. La centaine de studios en duplex forment autant de cubes implantés selon une maille tridimensionnelle (de 1,53 mètres) dont la volumétrie globale est sculptée par le contexte, du plus haut, côté boulevard, au plus bas, côté parc André Malraux. Ils sont desservis par une succession de circulations verticales et de coursives s’adaptant à l’empilement complexe tout en offrant « des lieux de rencontres [accentuant] la vocation communautaire de ce foyer » (magazine Architecture – Mars 1979).

La force expressive et la spécificité de l’architecture existante impose une grande clarté dans l’intervention qui consiste à la fois à rénover l’édifice pour qu’il échappe à la démolition et à l’étendre de façon opportuniste.

 

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S’ouvrir sur le quartier et le parc André Malraux

Si l’épannelage général de la résidence participe d’une orientation vers le parc André Malraux, la maille tridimensionnelle des chambres se referme néanmoins sensiblement autour d’un espace central exigu. Dans le cadre du projet, l’ouverture sur le parc est accentuée par une démolition ponctuelle. Outre le dégagement créé, cela permet d’implanter des extensions dont les façades, largement vitrées, se tournent vers le parc. Ainsi, le rapport à celui-ci change, passant d’un arrière inaccessible, à une façade ouverte, animée et vivante, associée à un accès physique et à une large perspective.

 

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Une rénovation respectueuse de l’existant

La rénovation vise à traiter les désordres et pathologies actuels, à pérenniser la construction, à améliorer le confort des logements et à augmenter de façon très significative les performances environnementales du bâti. Dans les modules existants comme dans les espaces communs reconfigurés, une isolation thermique par l’intérieur sera mise en œuvre afin de conserver l’intégrité des volumes, de leurs arêtes, et de traiter de façon satisfaisante les contacts avec les ouvrages des circulations (escaliers et coursives). Dans le cadre de la reprise des couvertures, un effort massif de plantation sera réalisé et des terrasses privatives seront aménagées sur les toitures dont les dimensions sont suffisantes.

 

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Une extension mesurée s’inscrivant dans l’héritage de Jacques Kalisz

L’intervention architecturale contemporaine constitue le prolongement morphologique de la construction existante, développant un principe d’extension par ajout de modules dont l’implantation interagit avec les logements existants, trouvant ainsi une parenté avec le dessin d’origine du bâtiment.

Les typologies créées respectent la trame de 1,53m qui forme le tracé régulateur de l’ensemble de la résidence, s’autorisant parfois un débord d’une trame de largeur, réinterprétation contemporaine des extensions enrichissant le niveau bas des modules existants. Ces extensions sont en structure bois, avec isolation biosourcée, et les toitures sont systématiquement plantées.

Les percements, généreux, sont plus libres que dans les logements existants ; ils profitent des opportunités et des orientations. Comme dans l’existant rénové, les menuiseries, en aluminium, sont de couleur jaune profond, hommage à la gamme chromatique d’origine.

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La résidence rénovée offre 127 logements correspondant à 143 lits, de trois grands types.

Logements existants | T1 duplex

« Briques de base » de l’architecture proliférante du bâtiment dessiné par Jacques Kalisz, au nombre d’une centaine, ces cubes voient leur enveloppe rénovée et pérennisée. L’intérieur est entièrement restructuré, et intègre une isolation par l’intérieur. Les principes d’aménagement d’origine sont reconduits : logement avec mezzanine accessible par une échelle de meunier, double hauteur, ensemble cuisine, séjour et placard en bas, ensemble coin lit et salle d’eau en haut. Ponctuellement, lorsque la configuration le permet, une terrasse privative accessible depuis le niveau bas est offerte au logement.

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Logements créés dans l’existant | Colocations T3 et T6, T1 et T2

Au-dessus des deux ensembles de locaux communs situés à rez-de-chaussée, dans les grands plateaux existants, sont aménagés des logements en colocation regroupant de deux à cinq chambres disposant de leur salle d’eau privative, organisées autour d’espaces partagés. La géométrie particulière des lieux est mise à profit pour individualiser chacune de ces chambres et leurs rapports à l’extérieur.

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Extensions | T1, colocations T3, colocations T4

Les logements créés sous la forme d’extension offrent des typologies variées : studios standards et accessibles aux PMR, colocations sous forme de T3 ou de T4 en duplex. La géométrie globale de ces typologies s’inscrit dans la trame de 1,53m structurant l’ensemble du bâtiment. Les fonctions servantes sont optimisées au bénéfice d’espaces de vie les plus grands possibles, dans lesquels sont implantés de généreux percements. Là encore, en fonction des configurations, des terrasses privatives sont associées aux logements.

 

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↑UP

LOGEMENT

RAVEL

2021 | 2024

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