Extension & Rénovation de l’école maternelle Paul Éluard
Montfermeil • 2023 | 2026
Maîtrise d’Ouvrage : Ville de Montfermeil
Architecte : Bien Urbain – atelier d’architecture BET : Sodeba Ginko | Vivié acoustique | Global
Surface : 770 m2 (SDP) Montant des travaux : 2 950 000 € (HT) Statut : DCE en cours
Le projet s’insère dans le centre-ville patrimonial de Montfermeil, à deux pas d’édifices remarquables comme le Château des Cèdres et le Musée du Travail – Charles Peyre. Cette situation privilégiée nous impose d’intervenir avec tact, justesse & exemplarité.
Le projet cherche une forme de compacité fonctionnelle, architecturale et écologique, en ménageant néanmoins, par un recul, un espace généreusement planté sur sa limite sud, le long de la rue de l’Église. Ce dernier créé à la fois une limite visuelle et physique vis-à-vis de la rue tout en faisant écho, par l’emploi d’une végétation locale, au parc de l’Arboretum situé juste en face. L’ensemble du projet s’élève en R+1, sans jamais dépasser le faîtage des toitures de l’école existante.
Un travail fin est mené sur la toiture de l’extension afin qu’elle réponde à plusieurs usages. En premier lieu, s’intégrer au contexte général en développant un système de doubles pentes. Puis, à travers un jeu sur des altimétries différentes de faîtage, elle développe quatre sheds, tels des « branchies », qui offre une lumière douce au nord et permet la mise en place d’une ventilation naturelle pour les salles de classes et la bibliothèque. Enfin, la toiture offre des débords pour protéger la façade ouest sur la cour et trouver un raccord continu avec les lignes de chéneaux de la toiture existante. Un préau est imaginé comme un trait d’union extérieur entre l’école existante et son extension tout en protégeant également la façade des apports solaires. Il est associé au prolongement d’un banc linéaire en béton qui ceinture la cour.
Les matériaux employés s’inscrivent délibérément dans une palette réduite mais harmonieuse et pérenne :
La pierre naturelle, provenant d’une carrière d’Ile-de-France, utilisée de façon massive, fabrique le rapport à la ville à travers le dessin d’un mur « contenant » le projet sur ses façades nord, est et sud.
Le bois, pour le reste de la structure, employé de façon systématiquement protégé afin d’assurer son vieillissement dans le temps. Il se retrouve essentiellement en intérieur, parfois de façon apparente pour les planchers et la charpente, et réduit l’impact carbone du bâtiment.
Le zinc naturel est utilisé en couverture où ses assemblages sont soignés notamment autour des sheds mais aussi en lien avec la gestion des eaux pluviales.
Le verre clair, associé à des menuiseries en aluminium anodisé, est principalement installé sur toute la hauteur des façades nord et ouest et symbolise l’ouverture de l’école sur ses espaces extérieurs.
La rénovation thermique de l’existant est imaginée sous la forme d’une isolation biosourcée par l’extérieur avec la reconduction du dessin de façade d’origine. Ce choix permet de laisser la lecture d’une école qui évolue dans le temps, sans recherche de dogmatisme unitaire.
