Extension de l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs

 

Paris 5e • 2021

Maîtrise d’Ouvrage : OPPIC

Architecte : Bien Urbain – atelier d’architecture
BET : Ginko & associés + Acoustique Vivié & associés

Surface : 780m² (SU)
Montant des travaux : 3 380 000 € (HT)
Statut : Concours

 

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Construire pour l’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs impose avant tout de comprendre et d’intégrer son histoire. L’histoire de l’institution, tout d’abord, forte de plus de 250 ans d’un enseignement d’excellence en constante évolution. L’histoire de son site, ensuite, régulièrement transformé, au cœur du Ve arrondissement de Paris, à deux pas du Panthéon, de l’ENS et des anciens laboratoires de Pasteur.

Intervenir ici c’est donc agir avec tact, justesse et exemplarité.

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L’École des Arts Décoratifs, par la grande pluridisciplinarité qu’elle rassemble, se doit de proposer à ses étudiants des espaces d’enseignement pratiques, propices à l’expérimentation et porteurs d’une image créative qui parle de son époque. Notre première intention consiste à blottir l’extension en limite nord-est du site en superposant l’Atelier d’Assemblage et l’Espace Pédagogique, et en enterrant la Galerie d’Essai.

La nouvelle construction offre ainsi des connexions directes avec le Vissol et son sous-sol, tout en préservant l’accès logistique du site par la rampe de parking prenant naissance rue Erasme.

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Les trois entités principales sont connectées entre elles par un escalier imaginé comme un lien fluide et confortable permettant des vues tantôt sur la cour, tantôt sur les salles d’enseignement, tantôt sur le cœur d’îlot planté. Il participe et fait participer, ainsi, à la vie de l’établissement. à l’opposé de l’escalier, un ascenseur de très grande dimension assure l’accessibilité de tous et l’acheminement de tous types de charges depuis le sous-sol jusqu’aux étages.

Ces deux colonnes vertébrales du projet en structurent l’implantation.

 

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L’Atelier d’Assemblage, cœur battant du programme où les étudiants expérimentent et fabriquent de façon libre, prend place à rez-de-chaussée et s’ouvre généreusement sur la cour.

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L’Espace Pédagogique, lieu de travail collectif pour les 5e année, s’installe au premier niveau dans les mêmes proportions que l’Atelier d’Assemblage.

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 La Galerie d’Essai, lieu d’exposition recherchant une neutralité décorrélée de tout contexte, trouve naturellement sa place en sous-sol et forme une boucle avec tout le sous-sol de l’établissement.

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Loin de vouloir faire jeu seul, le projet d’extension intègre pleinement le bâtiment dit du Vissol à ses réflexions. L’obsolescence de ses performances thermiques et la vétusté de certains de ses éléments de façades, nous ont conduit à réinterroger son enveloppe tout en l’intégrant davantage à la vie de l’établissement.

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L’importance des espaces extérieurs dans la vie de l’établissement nous pousse à imaginer une démultiplication de ceux-ci en accord avec le projet. En surplomb, une toiture terrasse accessible depuis l’escalier de l’extension, devient une extension de la cour qui offre une vue privilégiée sur l’ensemble de l’établissement et le cœur d’îlot voisin. Elle est soutenue par un ensemble de poteaux formant une colonnade qui redéfinit l’espace de la cour.

Le péristyle ainsi formé devient un lieu tampon où il est aisé de cheminer, à couvert, entre les différents espaces du projet.

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Les trois grandes entités programmatiques sont libérées de toutes contraintes structurelles et techniques afin d’offrir des volumes simples, d’une grande fonctionnalité où l’expressivité de la structure reste toujours lisible.

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Imaginé comme un pavillon apaisé et apaisant, le projet s’adresse à son contexte élargi tant par son installation dans le site que par son architecture. Il cherche à participer de façon concrète à l’amélioration du cadre de vie tout en apportant sa pierre à l’édifice de la transition énergétique.

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↑UP

ÉQUIPEMENT

ENSAD

2021

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