Pretty Ruins
AWR competitions • EURegeneration 2O14 • Rome
2e prix
Avec Thomas Bernard et Louise Naudin
Perspectives : Aurélie Léger
À Rome, dans le quartier de l’Esposizione Universale di Roma, il nous est proposé d’investir une ruine moderne, destinée à devenir un hôtel du XXIe siècle.
Le projet interroge le fondement même de l’intervention sur un bâti existant : s’agit-il uniquement d’énergie grise stockée sous forme de murs et de dalles en béton ? Ou bien l’existant peut-il, doit-il être le support de l’identité même du projet, et devenir la base de son image ?
Revendiquant les qualités techniques et plastiques du squelette de béton existant, nous proposons de littéralement « habiter la ruine », en pérennisant son expression et en concentrant notre action en des interventions ponctuelles destinées au service et au confort des occupants de l’hôtel.
Cette philosophie d’intervention se retrouve à toutes les échelles : du point de vue urbain avec le traitement du rez-de-chaussée à l’aménagement des chambres d’hôtel, le projet se déploie autour des principes d’économie de moyen et de concentration de l’intervention contemporaine.
À rez-de-chaussée, le sol est entièrement libre.
Véritable espace capable, son occupation est guidée par de simples marquages au sol définition des lieux d’implantation : terrasses saisonnières organisées autour de food trucks, cheminements urbains privilégiés, accès aux différents bâtiments de l’hôtel.
Les façades sont cantonnées à leur rôle premier : constituer un abri pour les activités humaines et former le clos-couvert du bâtiment.
Entièrement vitrées, elles brouillent la perception des limites depuis l’intérieur et permettent, depuis l’extérieur, la perception du squelette du bâtiment, à la puissance plastique si affirmée.
Dans les chambres, un élément assimilable à un meuble concentre la totalité des fonctions et s’implante librement dans les plateaux bruts, face à la vue.
Lieu du repos, salle de bain multifonctions, cuisine intégrée, ce cube devient également source lumineuse.
